L’avis des investisseurs mondiaux pour 2026
Les investisseurs internationaux affichent de l’optimisme à l’approche de la nouvelle année
En bref
- Les investisseurs mondiaux sont optimistes à l’approche de 2026, environ trois quarts (73 %) d’entre eux ayant une opinion favorable à l’égard du contexte de placement, selon une étude que nous avons récemment menée avec IPSOS auprès de 1 270 investisseurs mondiaux.
- Cette étude, menée pour la troisième année consécutive, donne un aperçu de l’opinion des investisseurs mondiaux et de la façon dont cette opinion pourrait influencer les décisions de placement au cours des 12 prochains mois.
- 81 % des investisseurs estiment que l’année 2026 sera favorable aux marchés privés.
- Parmi les investisseurs interrogés, 86 % considèrent les changements technologiques comme un vent favorable, et la grande majorité (98 %) intègrent l’intelligence artificielle à leurs propres activités.
Les investisseurs mondiaux sont optimistes à l’égard de 2026
Les inquiétudes croissantes au sujet des tensions géopolitiques et de la volatilité des marchés n’ont guère freiné l’enthousiasme des investisseurs mondiaux à l’égard du contexte de placement pour l’année à venir. Environ les trois quarts (73 %) croient que 2026 sera favorable aux placements.
Cette donnée est tirée d’une étude que nous avons menée récemment avec IPSOS auprès de 1 270 investisseurs mondiaux1. Cette étude, menée pour la troisième année consécutive, donne un aperçu de l’opinion des investisseurs mondiaux et de la façon dont cette opinion pourrait influencer les décisions de placement au cours de la prochaine année.
Notre étude a été menée à l’approche de la fin de l’année 2025, dans un contexte de défis macroéconomiques et géopolitiques, mais aussi de reprise des activités de fusions et acquisitions, prévue l’an dernier, et d’un rendement haussier des marchés boursiers.
Les investisseurs demeurent optimistes, malgré les obstacles
Malgré les turbulences géopolitiques persistantes et les changements technologiques rapides, les investisseurs demeurent optimistes quant au contexte de placement à l’aube de la nouvelle année. Environ les trois quarts des investisseurs (73 %) ont des perspectives positives à l’égard du contexte de placement global à l’approche de 2026, un niveau de confiance semblable à celui de l’année précédente. Les investisseurs les plus optimistes se trouvent aux États-Unis, 83 % des répondants ayant un sentiment positif quant à l’année à venir, comparativement à 64 % pour la même période l’an dernier.
En revanche, les investisseurs français sont les plus prudents dans leurs perspectives pour 2026, avec un peu moins de la moitié (49 %) exprimant des perspectives positives, suivi par l’Australie, où 65 % des investisseurs décrivent le contexte de placement comme favorable.
Les progrès technologiques et les occasions sur les marchés privés soutiennent l’optimisme des investisseurs
Les changements technologiques sont perçus comme un catalyseur pour les investisseurs
Au cours d’une année où l’intelligence artificielle a continué de passer rapidement de l’expérimentation à l’application concrète, les investisseurs mondiaux semblent adopter le rythme du changement. Dans l’ensemble, 86 % des investisseurs voient d’un bon œil le rythme des changements technologiques, comparativement à 78 % en 2024. Les ÉtatsUnis (un leader dans la course à l’intelligence artificielle en raison des cadres gouvernementaux favorables, d’un bassin de talents important et de placements solides du secteur privé) affichent les opinions les plus positives au sujet des changements technologiques, 91 % des répondants les considérant favorablement, comparativement à 82 % en 2024.
La quasi-totalité des investisseurs (98 %) est en voie d’intégrer les capacités de l’intelligence artificielle à ses activités. Près du tiers (30 %) ont mentionné qu’ils se concentrent sur l’utilisation de la technologie pour éclairer et améliorer les décisions de placement, tandis qu’environ le quart se concentrent sur l’augmentation de la productivité (27 %) et l’amélioration de l’utilisation de leurs données exclusives (25 %).
Les marchés privés soutiennent l’enthousiasme global des investisseurs
Ces perspectives optimistes à l’égard du contexte de placement sont en partie alimentées par les marchés privés. À l’échelle mondiale, 81 % des investisseurs ont une opinion favorable des marchés privés, notamment en ce qui a trait à la disponibilité du capital, aux liquidités et aux flux des occasions de placement. Les neuf pays couverts par le sondage indiquent que les marchés privés figurent parmi les deux aspects les plus favorables du contexte de placement, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Inde comptant parmi les plus positifs.
Hausse des taux d’intérêt sur les marchés intérieurs
Les investisseurs de plusieurs marchés sont de plus en plus enclins à chercher des occasions plus près de chez eux. Singapour a connu la hausse la plus importante dans ce domaine, 62 % des répondants s’attendant à investir plus en Asie-Pacifique3 en 2026, soit une augmentation de 27 points de pourcentage par rapport à l’année dernière. D’autres marchés mondiaux étaient du même avis, dont le Canada, où près de 7 investisseurs canadiens sur 10 (69 %) ont manifesté de l’intérêt pour des occasions au pays, soit une hausse de 24 points par rapport à l’année précédente. Des tendances semblables sont apparues aux États-Unis (60 %, +12 points) ainsi qu’auprès des investisseurs britanniques investissant en Europe (68 %, +8 points).
Les investisseurs voient des occasions dans la transition énergétique
La transition énergétique, qui comprend tout ce qui concerne les véhicules électriques, les technologies climatiques, les minéraux critiques et les énergies renouvelables, attire davantage l’attention des investisseurs mondiaux. Près de 9 investisseurs sur 10 (88 %) ont exprimé le désir d’investir dans ce secteur, contre 78 % l’an dernier.
Fait intéressant, aux États-Unis, 94 % des investisseurs voient des occasions d’investir dans la transition, soit une hausse de 20 points par rapport à l’année dernière, tandis qu’au Canada, 87 % sont du même avis, soit une hausse de 16 points par rapport à 2024. Au Royaume-Uni, 95 % des investisseurs ont exprimé de l’intérêt pour la transition énergétique, soit une hausse de 7 points par rapport à 2024.
À l’échelle mondiale, les investisseurs ont indiqué un intérêt accru pour les entreprises qui facilitent les technologies et les infrastructures climatiques (59 %, soit une hausse de 5 points) et les entreprises qui réduisent leurs émissions (59 %, soit une hausse de 9 points), suivies de près par les entreprises qui remplacent l’utilisation directe de combustibles fossiles (57 %, soit une hausse de 10 points).
La volatilité des marchés, les tendances macroéconomiques et l’instabilité géopolitique demeurent les principaux défis
Bon nombre des enjeux qui ont façonné le climat de placement en 2025 persistent à l’approche de 2026. Les marchés d’actions ont en grande partie progressé au cours des 12 derniers mois, tandis que les marchés obligataires ont produit des résultats mitigés dans un contexte de politiques monétaires divergentes dans toutes les régions. La volatilité des marchés financiers demeure une préoccupation majeure pour les investisseurs mondiaux : plus de la moitié (54 %) de ceux-ci la classent parmi leurs trois principales préoccupations, ce qui concorde avec le sondage de l’année dernière.
L’incertitude économique pèse également un peu plus sur les perspectives des investisseurs mondiaux qu’il y a un an. La moitié des investisseurs (50 %) citent les facteurs macroéconomiques parmi les trois principaux enjeux, soit une hausse par rapport aux 47 % de l’année dernière.
Sans surprise, après une année de transitions politiques dans de nombreux marchés, de changements dans la dynamique des relations commerciales et de conflits mondiaux persistants, l’instabilité géopolitique complète les trois principales préoccupations à l’approche de 2026, 44 % des investisseurs indiquant que les tensions mondiales sont un défi, une opinion semblable à celle de 2025.
1 Le RREO et IPSOS ont sondé des investisseurs dans neuf marchés. Au total, 1 270 réponses ont été recueillies auprès de personnes occupant un poste de direction ou d’échelon supérieur au sein de fonds de capital-investissement ou de capital de risque, de banques d’investissement ou de sociétés de fusions et acquisitions, de cabinets comptables ou de conseils juridiques, ou travaillant comme conseillers en gestion ou comme gestionnaires de régimes de retraite, de fonds souverains ou d’autres actifs non traditionnels. Le nombre de répondants dans chaque marché se présente comme suit : •Australie (n = 100) •Brésil (n = 150) •Canada (n = 150) •France (n = 160) •Allemagne (n = 150) •Inde (n = 155) •Singapour (n = 105) •Royaume-Uni (n = 150) •États-Unis (n = 150).
Le travail sur le terrain a été effectué du 2 septembre au 8 octobre 2025.
Les résultats globaux sont considérés comme exacts à +/- 3,4 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Pour chaque pays, les résultats sont exacts à +/- 12 points pour n = 100 et à +/- 9,8 points pour n = 150.
Les chiffres ayant été arrondis, le pourcentage global peut ne pas correspondre à 100 %.
2 Les changements technologiques ont été définis comme le « rythme des changements technologiques » et comprennent la capacité de tirer parti des changements technologiques, la pression en faveur de l’adoption de nouvelles technologies, les répercussions sur les effectifs, et les préoccupations entourant la cybersécurité et la sécurité des données. Le contexte des marchés privés s’entendait de la disponibilité du capital, du coût du capital, de la liquidité des marchés privés, des activités de fusions et acquisitions, des activités de négociation ainsi que des activités et de la disponibilité du crédit privé. Les facteurs macroéconomiques englobaient les politiques monétaires et les taux d’intérêt, l’inflation, la croissance économique, le commerce international et le cycle économique. Le contexte réglementaire comprenait le régime fiscal, les incitatifs à l’investissement et les règles et règlements auxquels sont assujetties les entreprises. Le contexte géopolitique désignait la concurrence stratégique entre les pays, les relations commerciales, les considérations liées à la sécurité énergétique, la coopération internationale, les tensions internationales et le contenu pur et simple.
3 62 % des investisseurs singapouriens s’attendent à investir plus dans les marchés de l’Asie-Pacifique, excluant l’Inde et la Chine, en 2026.
REMARQUE : Les données de référence incluses pour 2024 sont exactes par rapport aux 9 marchés sondés en 2025.